La dictée
d’or du 29 janvier 2014
Vue Par Brendan
DELANSORNE
10:50. Les élèves de première année en BTS
du lycée Jeanne d’Arc sont sur le qui-vive. Ils finissent leurs conversations,
et se rendent dans leur salle de classe respective. Les y attend un professeur
qui leur dictera la fameuse dictée d’or, épreuve tant attendue par les
étudiants depuis des mois. Leur entraînement pour s’y préparer a d’ailleurs été
intensif : programme Voltaire, dictée d’entraînement ; les
professeurs de culture générale ont formé des élèves opérationnels.
Objectif : moins de cinq fautes sur une dictée de plus d’une page. Une
ambition de taille, mais rien n’est impossible pour les petites têtes blondes
de Jeanne d’Arc.
Monsieur MELHAOUI, organisateur de l'opération (premier à gauche) en présence des lauréats de l'édition 2013 |
10:55. Tout le monde est devant sa table, un crayon dans la main et une feuille blanche sous les yeux. La tension est palpable. Le cœur bat la chamade. Quelles liaisons grammaticales allions-nous affronter, la conjugaison nous donnerait-elle du fil à retordre, les tirets et les accents seront-ils au rendez-vous pour nous taquiner ? Tandis que le professeur énonce les consignes pour l’heure à venir, les étudiants sont impatients.
11:00. L’heure fatidique est arrivée. Les
mots s’enchainent, les phrases dictées se suivent, les élèves grattent,
imperturbables. « Allez moins vite s’il vous plait », « c’est un
point ou une virgule là ? » ; les participants ont le souci de
bien faire. Il faut dire que l’enjeu est de taille : il va du voyage
linguistique sur la petite île de Jersey au crayon Jeanne d’Arc, en passant par
une imprimante. Qui n’a jamais rêvé de posséder dans son cartable un stylo de
son lycée préféré ? Quoi qu’il en soit, la récompense importe finalement
peu, le principal est de participer. Mais comme le veut l’esprit Coubertin,
chacun désire réussir du mieux qu’il peut et faire le moins de faute.
Madame Gautier, directrice du lycée en compagnie des partenaires de l'opération (Librairie Le Faller, Condor Ferries, OMR impression) |
11:35. Fin de la dictée principale. Vient
la dictée subsidiaire. Celle-ci permet de départager les ex-æquo grâce à un
petit texte de quatre à cinq lignes extrêmement complexe. Il faut dire que l’on
a peu entendu des mots tels que « hélicoïdale »,
« edelweiss », « gypaètes » ou encore
« sansonnet ». Les élèves sont pris au dépourvu, mais tentent tant
bien que mal de triompher de ce texte barbare.
11:45. La dictée d’or est terminée. Tout le
monde est exténué, avec le sentiment du devoir accompli. Il est temps de
remettre sa copie, avec l’espoir d’un résultat satisfaisant. Qui aurait cru que
la langue française, si riche soit-elle, soit aussi fourbe ? Il est temps
maintenant pour les étudiants de Jeanne d’Arc de se retirer et d’aller se
sustenter afin de reprendre des forces ; en effet, la semaine banalisée
n’est pas terminée et bat encore son plein !
Brendan DELANSORNE (BTS Assistant de Manager première année)
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